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Comment est géré le patrimoine des personnes dépendantes ?

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Plus de la moitié des aidants familiaux qui ont en charge de défendre les intérêts financiers des personnes qu’ils suivent déclare faire "au plus simple".

Même si 67% des mandataires judiciaires et 43% des aidants patrimoniaux indiquent se creuser la tête pour choisir des placements adaptés, ces derniers sont en réalité souvent simple, avec une exposition au risque minimum. Livret A, jeune ou d'épargne populaire sont les plus fréquents (95% chez les mandataires, 50% chez les aidants). 

Plus de la moitié (57 %) des aidants familiaux (ou aidants dits "patrimoniaux") qui ont en charge de défendre les intérêts financiers des personnes qu’ils suivent déclare faire "au plus simple" et "laisser l’épargne là où elle est". Tels sont les résultats du 3ème baromètre APICIL de la gestion de patrimoine des personnes dépendantes. Sans grande surprise, le livret A, le LEP et les fonds d’assurance-vie en euros sont privilégiés.

 Pour gérer au mieux les finances et le patrimoine des personnes vulnérables, les mandataires professionnels attendent avant tout un interlocuteur dédié et expert (39 %), devant la possibilité de suivre une formation sur les placements et la gestion de patrimoine (31 %). 

Les aidants familiaux sont eux plutôt à la recherche de supports d’information (26 %), avant de vouloir disposer d’un référent expert (24 %). 

Seuls 35 % d’entre eux, contre 85 % pour les mandataires professionnels, sollicitent les banquiers. "Leur réseau d’aide est moins formalisé", constate APICIL. 

"Ils s’appuient aussi sur un autre membre de leur famille (34 %), certains assurent même ce rôle seuls (19 %), et tout particulièrement les 50 ans et plus (27 %)". 

Par ailleurs, on retiendra que 54 % des mandataires professionnels affirment avoir aussi recours aux conseillers en gestion de patrimoine. 

En France, près de 800 000 personnes majeures sont placées sous mesure de protection juridique pour cause de handicap, accident, maladie ou vieillesse. 

Plus de la moitié (483 000) sont prises en charge par des mandataires judiciaires à la protection des majeurs (MJPM), les autres étant accompagnées par leurs familles, certains aidants gérant les finances de leur proche sans qu’aucun statut ne leur soit reconnu.